Les cadres sont unanimes (88%) pour juger que leurs bureaux influent sur leur bien-être personnel et leur motivation au travail (80%).
Avoir un bureau de qualité,
ce n’est pas simplement un « bonus » qui agrémente la vie quotidienne,
c’est aussi un facteur qui impacte leur efficacité au travail.
A contrario, le bureau peut être source de démobilisation : 20 % des cadres pensent que leurs locaux ont une influence négative sur leur fierté et leur sentiment d’être valorisé. Plus édifiant encore, un nombre non-négligeable d’entre eux (19 %) estiment que leur bureau est un handicap pour leur entreprise en matière de recrutement et de fidélisation.
Le jugement sur les bureaux est ainsi un formidable baromètre social. Un cadre insatisfait de ses bureaux est le plus souvent un cadre malheureux au travail. Ceux qui se déclarent très insatisfaits de leurs bureaux donnent une note de 4/10 à leur bien-être au travail, très loin de la moyenne générale qui se situe à 6,8/10. ”
— Frédéric Dabi, Directeur Général Adjoint de l’Ifop
Cadres et dirigeants en désaccord
Les dirigeants interrogés dans l’étude ont tendance à voir leurs bureaux avec les yeux de l’amour, au risque de sous-estimer les attentes (et parfois le ras- le-bol) de leurs cadres. Ils sont ainsi 90 % à se dire satisfaits et même 36 % « très satisfaits » de leurs bureaux. C’est quatre fois plus que les cadres ! Un tiers des cadres souhaite, par exemple, que son entreprise déménage : c’est trois fois plus que les dirigeants !
“ Le bureau, longtemps vu comme un centre de coûts qu’il faut réduire au maximum, commence à être reconsidéré par les directions générales comme un investissement, au sens d’une dépense « utile » dont le rendement est certain et mesurable. Les dirigeants qui vont dans cette voie trouveront dans cette étude matière à conforter leur vision ”
— Dimitri Boulte.
Une arme pour attirer les jeunes talents
Pour les entreprises recruteuses de jeunes talents, il devient impossible de faire l’impasse sur la question du lieu de travail : les moins de 30 ans sont la tranche d’âge la plus sensible à la qualité des bureaux. La « génération Y », souvent décrite comme exigeante vis-à-vis de son contexte professionnel, est aussi celle qui se dit la plus « heureuse » au travail. Les moins de 30 ans attribuent une note de 7,1 sur 10 à leur bien-être au travail (contre 6,8 en moyenne pour l’ensemble des cadres).
Vous avez dit « flexibilité » ? On imagine que la jeune génération est friande de flexibilité. En réalité, les cadres de moins de trente ans ne sont que 49 % à considérer qu’avoir des horaires de travail aménageables à leur convenance est primordial, contre 64 % des 30-39 ans. Une explication : les trentenaires sont plus nombreux à être chargés de famille.
Pour les jeunes cadres, qui mélangent plus facilement vie privée et vie professionnelle, la flexibilité se conçoit plutôt au sein de la journée : 61 % disent sortir parfois ou souvent de leur lieu de travail pour passer un appel téléphonique personnel (contre 45 % chez les plus de 40 ans) ; ils sont deux-tiers à sortir parfois plus tôt pour faire un achat personnel (contre 50% chez les plus de 55 ans).
Conséquence positive pour l’employeur : dès lors que cette flexibilité leur est offerte, les jeunes sont prêts à s’investir et passer du temps au travail. Seulement 42 % des moins de 30 ans voient le bureau comme un lieu où il s’agit de passer le moins de temps possible (contre 50 % en moyenne pour les autres catégories d’âge !).